Avec la participation de Bernard Accoyer, Carole Delga, Pierre Hurmic, Lydie Lescarmontier, Catherine MacGregor, Patrick Martin, Barbara Pompili et animé par Marie Visot.
Verbatim
- Barbara Pompili : "La transition écologique ne doit pas se traduire par une opposition entre écologie et économie."
- Barbara Pompili : "Nous devons proposer un choix à nos entreprises et à nos concitoyens."
- Barbara Pompili : "La question que l'on doit se poser, c'est quelles sont les libertés que l'on va perdre si on ne fait rien."
- Barbara Pompili : "Nous devons proposer un choix à nos entreprises et à nos concitoyens."
- Barbara Pompili : "On n'arrivera jamais à lutter contre le changement climatique si on agit seul dans son coin."
- Lydie Lescarmontier : "Le rapport du Giec montre que le réchauffement climatique est beaucoup plus important qu'on ne le pensait. En 2018, nous avons dépassé un degré de réchauffement. Si nous dépassons les deux degrés, nous pouvons atteindre des points de non-retour."
- Lydie Lescarmontier : "130 millions de personnes vont se retrouver sous le seuil de pauvreté à cause du réchauffement climatique, si on ne fait rien. Mais il est encore temps de déplacer le curseur."
- Catherine MacGregor : "Pour moi, l'écologie est un moteur et non un frein. La transition énergétique doit faire face à trois défis : décarboner l'énergie, s'assurer d'un approvisonnement à cette énergie et en maîtriser les coûts, et enfin s'assurer de l'acceptabilité de cette transition."
- Carole Delga : "Il y a une vraie prise de conscience et les Français nous demandent de les accompagner, car pour pouvoir être libres, nous devons être verts, et pour être verts, il faut être libres."
- Bernard Accoyer : "Il faut des décisions urgentes et courageuses. Or, ce n'est pas la direction que la France a prise depuis quelques années."
- Bernard Accoyer : "Pour décarboner, il va falloir électrifier."
- Bernard Accoyer : "On a sous-estimé les besoins futurs en électricité."
- Pierre Hurmic : "Les politiques publiques sont liberticides par essence, pas seulement les politiques environnementales."
- Pierre Hurmic : "Aujourd'hui, nous n'avons plus le choix. Nous devons choisir la sobriété pour éviter demain l'austérité."
- Pierre Hurmic : "J'aimerais aussi que l'on décrète la fin du quoi qu'il en coûte pour la planète."
- Pierre Hurmic : "Il n'y a pas plus d'hurluberlus chez les écologistes qu'ailleurs."
- Patrick Martin : "Nos 190 000 adhérents ont une conscience aiguë des enjeux écologiques et de biodiversité."
- Patrick Martin : "Nous devons essayer d'avoir un débat apaisé, ce qui visiblement est assez compliqué."
- Patrick Martin : "Nous avons un impératif de transparence et de cohérence."
- Carole Delga : "On voit que ce réchauffement climatique dégrade au fil des années notre qualité de vie. Il faut que tous ensemble nous cherchions des solutions."
- Carole Delga : "Les partenariats publics-privés sont indispensables pour mener à bien la transition énergétique et les régions sont prêtes à cela."
- Barbara Pompili : "L'acceptabilité, cela ne peut marcher que si nos concitoyens se sentent écoutés et peuvent participer."
- Barbara Pompili : "Ne passons pas notre temps à ne pas voir les potentialités économiques de la transition écologique."
- Barbara Pompili : "Je voudrais qu'on sorte de l'opposition idiote entre les pro et les anti nucléaire."
- Barbara Pompili : "Faisons en sorte de développer des filières qui nous permettront d'être autonomes sur le plan énergétique."
- Bernard Accoyer : "Le nucléaire est un atout exceptionnel pour la France, ne l'oublions pas."
- Barbara Pompili : "Je ne supporte plus que l'on prenne des décisions sans avoir de débat."
- Patrick Martin : "Il nous faut dans tous ces débats poser tous les sujets. Si nous ne représentons que 0,9 % des émissions de gaz à effet de serre, c'est aussi parce que nous avons exporté notre industrie."
Pour aller plus loin
Libre ou vert ?
Enfin, le dernier débat de la demi-journée s’intéressera aux impacts du changement climatique sur nos libertés individuelles ou collectives. On le sait, l’urgence climatique est devenue l’enjeu majeur de ce XXIème siècle. Mais est-elle en même temps devenue l’ennemi de la liberté ? Travel ban, « viande bashing », fin de la voiture, « néo-localisme », malthusianisme etc., est-on condamné à restreindre nos libertés pour préserver la planète ? Les limites environnementales auxquelles l’individu se retrouve aujourd’hui confronté posent effectivement toute une série de questions et les impératifs écologiques changent incontestablement la donne dans le débat autour de la liberté.
La principale conséquence de ce constat est que la période de croissance sans précédent que les pays industrialisés ont connue depuis la révolution industrielle ne pourra être prolongée indéfiniment. Dès lors, se pose la question de la transition vers une relation durable avec la nature qui implique un changement radical de nos modes de vie. Il semble en effet bien difficile de faire de l’écologie sans limiter un grand nombre des activités humaines. Face à cela la tentation d’interdire grandit au point que certains n’hésitent plus aujourd’hui à parler de « dictature verte » et à penser que seules des mesures coercitives permettront de faire bouger les lignes.
L’écologie est-elle vraiment condamnée à être liberticide ? Pour sauver la planète et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, à savoir une neutralité carbone d’ici 2050, n’y a-t-il pas d’autre solution que « d’imposer l’écologie par la force » via des lois contraignantes avec les conséquences que cela peut entraîner – on se souvient des gilets jaunes – ?
Si l’individu a certes un rôle à jouer, on sait combien les changements de comportement sont difficiles, donc comment générer le sursaut qui nous permettra collectivement de trouver des solutions acceptables par le plus grand nombre ? La démocratie participative est-elle la solution, les citoyens étant plus enclins à respecter et appliquer des lois qu’ils auront participé à élaborer ? Quoi qu’il en soit, sauver la planète en préservant les libertés pose un dilemme vertigineux auquel les participants à ce débat tenteront de répondre.