Vie du MEDEF

Revivez #LaREF22 - "(Re)penser l’Europe"

Avec Jean-Pierre Raffarin, Edgar Morin et animé par Pierre de Vilno.

Verbatim

Edgar Morin : "Le monde est dans un état semi-chaotique. La mondialisation a été très ébréchée par la pandémie et les différentes nations n'ont pas réussi à créer un lien."

"Des grandes puissances, des superpuissances, la Chine, la Russie, sont pratiquement en conflit."

"La guerre russo-ukrainienne n'est pas globale, mais déborde largement."

"Je suis d'accord pour l'aide à l'indépendance de l'Ukraine, mais l'Europe devrait aussi faire un effort passif pour arriver à un cessez-le-feu."

"Les conditions militaires permettent aujourd'hui d'arriver à une solution qui respecte totalement l'indépendance de l'Ukraine."

"Le monde est au bord d'une catastrophe... Nous avons un état de désordre mondial, donc il est important, là où il y a la flamme, d'essayer d'éteindre l'incendie."

Jean-Pierre Raffarin : "Cette guerre en Ukraine, il faut la voir au-delà de la tragédie que vit le peuple ukrainien. C'est pour cela que le cessez le feu est une priorité."

"L'Europe ne sortira pas gagnante de cette guerre."

"Le monde est en train de se crisper et de se tendre."

"Nous sommes au bord d'une catastrophe complexe, mais il ya quand même quelques principes d'espérance, notamment l'imprévu."

"Trois grands axes peuvent être porteurs d'espérance : 1) la planétisation des consciences, la planète est devenue politique, 2) l'idée démocratique, nous devons plus que se référer à l'occident se référer à la démocratie, 3) la souveraineté solidaire."

Edgar Morin : "Il faut aussi tenir compte du réalisme de Poutine. On a à faire à quelqu'un qui, devant l'obstacle, est capable de reculer."

"Quant à la démocratie, la Turquie, la Hongrie etc. sont des pays qui tendent à virer vers des systèmes autoritaires... il faut sauver la démocratie. Si le monde devient de plus en plus tourmenté, l'Europe doit être comme une oasis pour préserver des valeurs primordiales de civilisation."

"L'Europe est une organisation qui n'est pas encore au point, avec une bureaucratie et des lobbies qui la parasitent."

"Nous devons penser que l'improbable peut arriver, il peut être maléfiques ou bénéfique."

"La Russie a trouvé d'autres clients pour le gaz et le pétrole, quand les sanctions se retournent plus contre les sanctionneurs que contre les sanctionnés, il faut réfléchir;"

Jean-Pierre Raffarin : "On n'aura pas la paix en Europe sans discussion avec la Russie."

"Nous devons être les militants de nos valeurs sur le plan international."

"Nous ne devons pas être des donneurs de leçons."

Edgar Morin : "Nous devons avoir un minimum de fermeté en ce  qui concerne l'Ukraine et en même temps une volonté pacifique incontestable."

"Les démocraties ont toujours dû traiter avec les despotes. Nous avons un avenir dans lequel nous devons réassumer un humanisme européen."

Jean-Pierre Raffarin : "Le vrai leadership aujourd'hui, c'est le franco-allemand. Nous avons ensemble surmonté l'horreur la plus extrême. Aujourd'hui, nous sommes au bord du gouffre, si nous mêmes n'avons pas un projet et si on ne lui donne pas de la force, nous sommes  en danger."

Edgar Morin : "C'est aujourd'hui qu'il faut trouver les moyens de renforcer la cohésion européenne. Toutes les bases de l'entente européenne doivent être repensées à la lumière de la complexité de la situation."

Jean-Pierre Raffarin : "Il nous faut du mouvement, une perspective, un horizon et nous devons repartir dans une ambition européenne avec une politique internationale qui porte une force."

Edgar Morin : "C'est une politique de civilisation qu'il faut mener."

"L'humanité est entrée dans une ère démocléenne, qui a commence avec Hiroshima. Nous sommes dans des problèmes de vie et de mort. C'est la survie de l'humanité qui est en cause."

"Ce qui vaut pour l'univers et la politique vaut aussi pour l'entreprise. Le problème du management se pose de manière nouvelle et complexe. Je pense que la pensée complexe est une aide capitale non seulement dans notre monde, mais aussi pour les entrepreneurs."

Jean-Pierre Raffarin : "L'Europe ne peut pas aujourd'hui prétendre être le gendarme du monde, mais elle peut peut-être prétendre être le pilote du monde."

"L'action, une fois déclenchée, peut cesser d'obéir à celui qui l'a déclenchée et même se retourner contre lui."