Transition écologique et RSE

Les 3 raisons qui vont vous motiver à intégrer la mobilité dans votre stratégie RSE

Lorsqu’une entreprise s’interroge sur la RSE (Responsabilité sociétale d’Entreprise), elle va questionner son rapport avec ses parties-prenantes comme son environnement. Un point assez évident apparaît souvent vite : celui de la mobilité, du déplacement de ses collaborateurs pour venir au travail ou bien des transports utilisés par les salariés pour se rendre à des rendez-vous professionnels.

Des salariés toujours plus concernés par l’engagement environnemental des entreprises

On se souvient que selon une étude réalisée par l’Institut CSA et l’ADEME en 2021, à offre équivalente, 78% des salariés préfèreraient rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique. * L’environnement est la deuxième préoccupation principale des salariés, et même la première pour les jeunes salariés de moins de 35 ans, précise l’étude. Or, l’un des engagements les plus visibles et concrets pour le collaborateur touche à son déplacement, c’est son quotidien (et pour mémoire, les ménages consacrent 15 % de leur budget au transport, principalement individuel).

Saviez-vous que 74% des français se rendent au travail en voiture individuelle ? En France, 50% des déplacements domicile-travail de moins de 1km sont effectués en voiture. Dans une stratégie de réduction carbone, l’entreprise a donc à un moment ou à un autre tout intérêt à se pencher sérieusement sur la question de la mobilité de ses collaborateurs.

Plusieurs solutions de mobilité durable peuvent être déployées par les entreprises

A vous de piocher ! Car il existe de nombreuses incitations à une mobilité plus douce et respectueuse de l’environnement. De l’installation d’un parc à vélos ou mise à disposition d’un local pour les vélos des collaborateurs à la participation aux abonnements de transports en commun, l’étape essentielle repose d’abord sur une information qui circule -sans jeu de mot- auprès des salariés : une information sur l’offre de transports existantes à proximité de l’entreprise présente par exemple dans le livret d’accueil, ou encore sur les possibilités d’abriter son vélo sur le ou les sites de l’entreprise.

D’aucun pourrait compléter par des ateliers réparation/ergonomie sur un vélo, un service rendu à ses employés. C’est qu’expliquait un réparateur de vélo rencontré récemment : aujourd’hui, il prévoit des créneaux en entreprise où chacun des collaborateurs est invité non seulement à confier son vélo pour une révision de base, mais aussi pour mieux maîtriser les réglages de sa selle ou guidon, et améliorer son propre confort. Le tout pris en charge par l’entreprise qui n’y voit que du bonus : satisfaction et confort de ses collaborateurs.

 

L’indemnité kilométrique, c’est le choix fait pour les collaborateurs de l’usine WestRock à Châteauroux. « Nous avions déjà beaucoup de VTTistes parmi nos collaborateurs, alors en 2019, nous avons souhaité mettre en place la prime mobilité, soit une prime au kilomètre parcouru, et favoriser un moyen de transport plus écologique, raconte Maelys Jousse, Human Ressources Manager du site castelroussin du groupe américain. En 2021, ce ne sont pas moins de 14 000 kms qui ont été pédalés, soit 1.7 T de CO2 évité ! ». Cette prime est ajoutée au salaire, en net, et exonération de charges. Elle est plafonnée à 700€. Et pour faire réaliser l’impact de cet effort collectif, l’entreprise communique en équivalence « trajet d’avion » : à la fois en distance kilométrique, mais aussi parce que c’est un moyen de transport coûteux en CO2. Un Paris-Moscou la première année de l’opération, puis un Paris-Pékin lors de la seconde année … quelle sera là distance parcourue par les collaborateurs en 2022 ?

Il est possible de participer au développement du covoiturage en interne - même s’il semble de prime-abord compliqué dans des zones rurales -, c’est ainsi que Blablacar a lancé une offre dédiée avec une plateforme intégrée. Même une seule fois par semaine, cela a déjà un impact sur l’environnement, mais aussi sur la qualité de relation entre ses collègues. Rappelons que le taux d’occupation moyen d’une voiture est de 1.1 personne : il y a de la marge. On peut également citer Jeekan ou Wever qui proposent également des plateformes dédiées au pilotage et à la mise en place de telles initiatives. Pour certaines entreprises, la pratique du co-voiturage est récompensée financièrement, pour le co-voitureur comme pour le covoituré.

Le Plan De Mobilité Employeur, ou, le Plan de déplacements d'entreprise, est un ensemble de mesures qui vise à optimiser et à augmenter l’efficacité des déplacements liés à l’activité de l’entreprise, en particulier ceux de son personnel, pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques et réduire la congestion des infrastructures et des moyens de transports, rappelle l’ADEME. Il est obligatoire pour les entreprises avec plus de 50 salariés présents sur un même site.

La crise COVID et ses différents confinements nous ayant forcé la main et fait découvrir l’impact des déplacements, la mise en place du télétravail plusieurs jours par semaine pour limiter les déplacements des collaborateurs peut également être une solution.

D’ailleurs, en 2021, un·e salarié·e sur cinq a télétravaillé au moins un jour par semaine, selon une étude de l’Insee.  Le média VERT souligne que l’Agence de la transition écologique (Ademe) a mesuré « la généralisation du télétravail, incluant 18 % des actifs qui deviendraient télétravailleurs ». Elle permettrait « l’évitement quotidien de 3,3 millions de déplacements, soit 42,9 millions de kilomètres, un jour de semaine. » Et de rappeler « le bénéfice direct pour l’environnement : une réduction de nos émissions de CO2 d’environ 3 300 tonnes aux heures de pointes un jour de semaine ».

La mobilité, premier pas vers la transition écologique de l’entreprise !

Et si vous commenciez par la mobilité ? L’étude CSA / ADEME rappelait que 88% des salariés estiment que la transition écologique est un sujet important dans leur entreprise, et 36% pensent qu’il est prioritaire. Côté MEDEF, dans le dernier Baromètre de la perception de la RSE, seulement 10% des collaborateurs ne savait pas ce que voulait dire « Développement durable », soit 90% d’entre eux qui comprenaient ce dont il s’agissait. Il y a donc un alignement très favorable pour mobiliser ses collaborateurs autour des sujets RSE, particulièrement sur le volet environnement/écologie.

“ 88% des salariés estiment que la transition écologique est un sujet important dans leur entreprise ”

Si 71% affirment agir personnellement en faveur de la transition écologique au sein de leur entreprise, ils sont souvent cantonnés à des écogestes, nécessaires, mais souvent exigés par la loi : l’exemple du « tri » -régulièrement cité par les salariés - est flagrant. Or 54% des salariés indiquent avoir la possibilité de porter leurs idées pour faire avancer la transition écologique dans leur entreprise.

Que ce soit dans le cadre d’un plan de mobilité d’entreprise répondant à la réglementation ou mise en place volontairement, la mobilité durable est un volet sur lequel il est aisé de communiquer en interne comme en externe avec deux effets immédiats qui sont de répondre à l’urgence climatique et favoriser le bien-être des collaborateurs.

Cet engagement peut devenir également un argument supplémentaire dans la marque employeur développé par l’entreprise. « Nous abordons le sujet dès le recrutement et l’accueil d’un nouveau collaborateur » confirme Maelys Jousse, Human Ressources Manager chez WestRock.

Avec des propositions concrètes, suivies par des indicateurs (kilométrages, tonnes de carbone évitées, nombre de collaborateurs impliqués), encouragées par des incitations financières, la mobilité au sein des entreprises peut être à la fois un engagement très concret de l’entreprise comme de chacun pour faire sa part dans la transition écologique.

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*Sondage IFOP/MEDEF - Août 2022

Sources

CSA & ADEME, étude et analyse : Les salariés et la transition écologique dans les entreprises – Institut CSA

VERT, le présentiel versus le télétravail, quel bilan écologique ? https://vert.eco/articles/presentiel-vs-teletravail-quel-bilan-ecologique